T'arrives encore à dire que tu m'aimes un soir sur trois, c'est plus tellement vrai, mais je trouve ça beau, c'est la politesse des sentiments. Moi aussi, je t'aime. Comme toi.
Tout à l'heure, nous étions en représentation, serrés l'un contre l'autre. J'aime les apparences, tu vois. J'aime les sourires de façade et les baisers dépassionnés. On pourrait se détester ou jouer une tragédie de plus, mais je t'aime encore pour ça, ta peur de blesser, ton refus de nuire. Je n'ai jamais été un militant de la vérité, un intégriste des sentiments. Je trouve ça gentil, tes "je t'aime" en sourires. Merci.
C'est nous, c'est la vie et le temps, s'enlacer puis se lasser, se serrer puis s'étouffer.
Peu importe, peu importe. Les sentiments dans le vent, et L'amour dure 3 ans, enfin 3 mois.
Il fait beau et je me sens bien, presque envie de parler de Merle et de la Stasi, mais ça n'a aucune importance, tout est déjà vu mais j'aime revoir, les gens et les choses, aucune importance, je ne veux pas une vie colorée, j'aime la gentillesse et les sentiments sucrés, je suis commun et je t'aime pour ton manque d'ambition, c'est notre mépris, le mépris de ceux qui n'aiment pas. Etre heureux dans son désert, allongé devant la télé. Ist mir egal, disait Merle.

I'll let some air come in the window
Kind of wakes me up a little
I don't turn on the radio
'Cause they play shit like... You know
When your hand was down on my dick
It felt quite amazing
And now that, that is all over
All we've got is the silence
In the death car, we're alive
In the death car, we're alive
So come on mandolins, play

Iggy Pop