Comme nous étions superbes et niais à patauger dans le reste de mélasse qui nous tenait lieu de romantisme pervers, nous avons décidé que les beaux jours étaient finis, du moins les nôtres. Alors nous sommes morts l'espace de quelques secondes, le temps de revivre l'exaltation des premières heures, et puis nous avons ressuscité à la gloire du temps perdu. Alors je me suis enfoncé en douceur dans mon lit aux lattes défoncées par un surplus de graisse et non d'amour, en souvenir de mes ruptures d'années tristes.
Demain je lirai la dernière chronique de Bernard Frank, et puis j'irai au diable ou adieu, les mots bleus pour te dire que je n'ai jamais rêvé de tes yeux. Demain j'irai passer mon envie au bord de rien, les quais de Seine sont loins et je n'aime pas être plusieurs à vider ma rancoeur. Et s'il y a trop de questions, je finirai par un haussement d'épaule, chorégraphie du manque de vie. Les sourcils circonflexes ne me manquent pas, j'ai toujours été meilleur en orthographe qu'en concordance des tempes. Veuillez agréer mes efforts anatomiques.
Et s'il n'y a plus rien à dire, on mettra un peu de distance entre nos pas, et si l'autre n'existe plus, on ira voir ailleurs s'il y est. L'important, c'est d'aller se faire foutre mutuellement, et après, on se fera exploser dans les lieux publics. Histoire de se finir.